Remède miracle pour capsulite : traitement par embolisation

Embolisation de la capsulite de l’épaule

L’embolisation de la capsulite de l’épaule est réalisée par un radiologue interventionnel, et se déroule en 6 étapes, de la préparation à la pose d’un pansement compressif. Son protocole suit le déroulement suivant :

• Préparation : Le patient est installé sur la table d’examen et une anesthésie locale de la zone du poignet où l’incision est réalisée.
• Insertion du cathéter : Le radiologue interventionnel réalise une petite incision près du poignet. Un fin cathéter est ensuite inséré dans cette incision.
• Guidage du cathéter : À l’aide d’un guidage par rayon X, le cathéter est remonté jusqu’aux vaisseaux sanguins responsables de l’inflammation de l’épaule. Cette étape est responsable de la précision et permet de garantir la réussite technique de l’intervention.
• Libération des microsphères : Une fois le cathéter en place, de petites microsphères sont libérées. Ces microsphères bloquent partiellement les vaisseaux sanguins excédents, produits par la néovascularisation associée à l’inflammation. En bloquant ces vaisseaux sanguins, l’apport sanguin est ramené à la normale, ce qui entraîne une diminution de l’inflammation dans l’épaule.
• Retrait du cathéter : Après avoir libéré les microsphères et atteint l’objectif souhaité, le cathéter est retiré de l’incision.
• Fermeture : Une pression est exercée sur la zone d’incision à l’aide d’un ballonnet externe pour prévenir tout saignement. Ce ballonnet est progressivement dégonflé au cours de l’heure suivante.

Une fois l’intervention terminée, le patient est surveillé pendant une courte période avant d’être autorisé à rentrer chez lui. L’intégralité de la procédure se fait au cours d’une même journée, sans hospitalisation.

Après l’embolisation d’un capsulite de l’épaule, une restriction dans les activités physiques et la prise de certains médicaments sera prescrite. Plusieurs étapes dans la récupération vont s’enchaîner au fil des jours à semaines suivant l’embolisation avant de recouvrir une fonctionnalité complète :

• Un retour chez soi ou une courte hospitalisation. L’embolisation est réalisée en ambulatoire, les patients peuvent rentrer chez eux le jour de l’intervention. Toutefois, certains patients nécessiteront une nuit d’hospitalisation dans certains cas.
• Des soins post-procédure. Un praticien vous fournira les instructions relatives au soin des plaies, la gestion de la douleur, et les restrictions d’activité pendant la convalescence. Ces instructions limiteront le risque d’hématome et d’infection. Une certaine douleur au niveau du site d’insertion du cathéter est courante, et un médecin pourra vous prescrire des médicaments pour aider à la gérer.
• Des consultations de suivi : Des consultations programmées permettront à un médecin de surveiller votre récupération et d’évaluer l’état de la capsulite. Elles peuvent inclure divers tests d’imagerie pour étayer l’évaluation.
• Un retour progressif aux activités habituelles. Selon les conseils du médecin en charge du suivi, un retour progressif aux habitudes de vie sera obtenu. 

L’embolisation est ainsi une intervention sûre, dont les protocoles de prise en charge et de suivi ont été pensés pour minimiser le risque de complications déjà faible. Néanmoins, elle reste une intervention technique et récente, dont sa maîtrise n’est pas communément répandue.

L’embolisation de la capsulite adhésive est une procédure particulièrement sûre, mais comme pour toute intervention médicale, le risque d’effets indésirables n’est pas strictement nul. Parmi elles, voici les plus fréquentes ou graves :

• Saignement au site d’accès. L’un des risques majeurs de toute intervention sur les vaisseaux sanguins est le saignement au niveau du site d’accès. Pour minimiser ce risque, le radiologue interventionnel utilise souvent un dispositif de fermeture et exerce une pression ferme sur le site d’accès au poignet à la fin de l’intervention.
• Marbrure de la peau. Les artères de l’épaule alimentent également la peau autour de celle-ci. L’embolisation peut diminuer le débit sanguin acheminé vers la peau, provoquant une décoloration temporaire appelée marbrure. Cette marbrure, parfois accompagnée de démangeaisons, disparaît généralement en une à deux semaines par la revascularisation naturelle de la peau.
• Douleur accrue post-intervention. Une douleur accrue à l’épaule peut se faire ressentir pendant un jour ou deux après l’intervention. Cette douleur diminue ensuite rapidement pour disparaître en l’espace d’une semaine.

Après l’intervention, l’amélioration des symptômes est généralement rapide. Les patients sont encouragés à reprendre la kinésithérapie quelques jours seulement après l’intervention pour favoriser une récupération optimale.

L’efficacité de cette procédure est intimement dépendante de son degré de maîtrise par l’équipe chargée de sa réalisation.

L’embolisation de la capsulite de l’épaule, ou ACE (Adhesive Capsulitis Embolization), ne nécessite pas de grande incision, pas d’anesthésie générale, ni d’hospitalisation. Elle n’entraîne donc ni les cicatrices associées aux opérations chirurgicales, ni leurs risques de complications et d’infection.

Notre centre dispose dans son équipe médicale d’une expertise rare en Europe dans l’embolisation artérielle. Les compétences de nos radiologues interventionnels ont été récompensées par des distinctions françaises et américaines. En outre, les papiers qu’ils ont produits ont participé au développement des protocoles de soin.